Le Retour

Après une looooongue absence, voilà le retour.

Vous n'y croirez peut-être pas, mais j'ai eu des vacances.

Si.

Des vraies. Des longues. Un vrai mois où j'étais autorisée officiellement à m'occuper seulement de moi et à ne rien faire.

Autant vous dire que j'ai fini de travailler à 21h le 15 juillet et que j'étais dans le train le 16 juillet à 8h du matin. Une vraie fuite.

Ah oui j'en ai bien profité, j'ai vu des amis, je me suis reposée, je me suis éclatée... Même si j'ai été rattrapée par la réalité 2/3 fois, en général j'ai plutôt bien fait l'autruche. Je suis douée pour ça. Je me réincarnerais en autruche. Ou alors j'en étais une dans une vie antérieure. Le problème c'est quand on relève la tête mais j'en parlerais plus tard.

Donc j'ai commencé par un super petit séjour à Grenoble, chez ma copine Sandy Cheeks (je vous en avait déjà parlé), une petite ville ma foi fort agréable avec des montagnes partout autour. Bon d'accord, on a un peu l'impression d'être dans une sorte de film de SF ou d'horreur quand il pleut parce que les montagnes disparaissent et qu'on se retrouve entourés de blanc, mais sinon ça va, je gère bien mes angoisses merci. Je dirais même que si je devais quitter Paris, Grenoble c'est chouette. (Je vous avais déjà parlé de mon attrait pour les villes polluées).

Ensuite une petite semaine de folie à Avignon, en plein festival, entre 3 et 5 spectacles par jours, comme quoi mes habitudes de parisiennes stressée et accro à l'agenda peuvent même me servir en vacances.

Soit dit en passant, pendant que tout le monde se plaignait du temps, de mon côté à Avignon on avait un peu l'impression d'être dans le seul microclimat français qui avait du soleil, de la chaleur et du coup de l'été. Encore un truc qu'on ne voit que pendant le festival sûrement. C'était également très drôle de vois mes amis qui jouaient là bas courir partout, être débordés et travailler comme des fous alors que moi j'étais en vacances. Pas que je soit sadique hein (quoique) mais j'avais juste l'impression d'être dans une sorte d'autre dimension à les voir...

J'ai malheureusement dû écourter mon séjour, ma banque et autres ne m'autorisant pas plus de détente loin de chez moi, il fallait que je rentre vite vite, tellement de choses à faire, de papiers à remplir, d'argent à ne pas pouvoir dépenser.

Car oui, effectivement voilà, t'as tout compris petit lecteur au fond à droite.

Ces vacances c'était mon cadeau d'anniversaire. Mon frère (appelons le SuperMasterGeekOyoo pour lui faire plaisir) (ou pas d'ailleurs) (gnark gnark) m'avait payé les billets et je vivais sur de l'argent spécial vacances qu'on m'avait offert. Quand j'ai voulu en profiter un peu plus avec mes deniers personnels, ça s'est vite avéré impossible et j'ai dû rentrer fissa pour aller faire la manche (ou presque).

Donc me voilà de retour à Paris, où m'attendaient de pied ferme une fuite dans ma salle de bain, des papiers de la caf  et autres organismes divers et variés, mon loyer à payer, mes impôts et mon chat.

J'ai réglé le minimum syndical et ensuite je me suis enfoncée la tête au fond de ma couette avec mon ordi en me bouchant les oreilles et en criant :

"NanananananananaJentendsRiiiiiiiiiieeeeeennnnnnnnNananannanaJSuisEnVacaaaaaaannccceeeeeeuuuuhhhNan" dès qu'on essayait vaguement de me rappeler une obligation quelconque, un retard divers ou quoi que ce soit qui ne soit pas lié de près ou de loin au Doctor Who (Imaginez que ma mère était limite en train d'apprendre à imiter le bruit du Tardis pour pouvoir m'adresser la parole).

Voilà, je suis amoureuse, ce mec n'est absolument pas fiable et bien plus vieux que moi mais que voulez vous, on a vécu des choses intenses tous les deux pendant ces dernières semaines. Et en plus il se balade dans une grosse boite dans l'espace tu sais.

Comme liens avec le monde réel j'ai gardé mon chat, passé rapidement un week end chez mes grands parents pour fêter les 20 ans de ma soeur (appelons la Chopper, en accord et suite au conseil de SuperMasterGeekOyoo qui a décidément un surnom bien trop long je vais raccourcir et dire SMGO un point c'est tout), un week end de débauche avec Dogma et son chien et une infinité de conneries racontées sur Twitter.

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, souvent triste et dramatique, j'ai dû retourner au travail, et sortir ma tête de la couette.

Et là, c'est le drame. Se rappellent à ma mémoire tout ce que j'ai à faire, tout ce que j'ai laissé en train, tout ce que je m'étais jurée d'avancer pendant les vacances. Autant vous dire que là tout de suite en écrivant ces lignes, je suis au bord de la dépression post  apocalyptique. J'hésite entre me rouler en boule par terre en pleurant en attendant qu'un horde de zombies viennent me sucer la cervelle, ou bien tout laisser tomber et aller élever des moutons en écosse, pas trop loin de Cardiff.

Même mon corps angoisse à l'idée de retrouver le rythme que j'avais avant, et pourtant je sais très bien que je me met dans une situation financière assez inconfortable justement parce que je vais ralentir le rythme.

J'ai un peu l'impression que ma vie entière réagit comme un pied couvert d'ampoule avant même que j'enfile des chaussures neuves.

La douleur préventive.

J'ai hâte que le mois de septembre soit passé, que j'ai réglé en grosse partie comment le reste de ma vie va se dérouler cette année, que les répétitions aient bien commencées et que tout soit en route de nouveau, parce que là je vous jure que le démarrage en côte, et bah je le sens passer.