Une histoire de bateau vert et blanc ou pas.

Ah si j’étais un homme…

Je ne serais pas capitaine. Ça pue d’être capitaine, c’est plein de responsabilités chiantes et de gens coincés devant vous.

Moi si j’étais un homme, je serais grand, brun, les yeux verts et les cheveux longs. Tout comme maintenant en fait.

Moi si j’étais un homme je pense que j’aimerais les filles, et que j’aurais juste une petite faiblesse pour les garçons. Un peu comme maintenant, mais à l’envers.

Moi si j’étais un homme, je pense que je m’appellerais Nathanaël, et que ça m’aurait pas aidé à apprendre à épeler en maternelle.

Moi si j’étais un homme, je pense que j’aimerais porter des jupes et des boucles d’oreilles, un peu comme maintenant en fait, sauf que j’aurais de la barbe.

Moi si j’étais un homme, je prendrais toutes les occasions possibles pour dire à Barbara combien elle est belle, un peu comme maintenant en fait, sauf qu’en plus j’aurais pu sortir avec et qu’on aurait vécu heureux avec plein de chats.

Moi si j’étais un homme, je pense que je ferais du théâtre, et que je galèrerais tout autant que maintenant pour arriver à mes fins.

Moi si j’étais un homme, je pense que j’aimerais la science fiction, les histoires fantastiques et les monstres, les motos et le hard rock, tout comme maintenant en fait.

Moi si j’étais un homme, je pense que j’adorerais boire des bières, rentrer au petit matin, et faire pipi entre deux voiture, tout comme maintenant en fait.

Moi si j’étais un homme, je pense que je ne voudrais pas me marier, que je n’aurais pas particulièrement envie d’avoir des enfants, et surtout je serais soulagé de pas avoir à les faire, un peu comme maintenant en fait.

Moi si j’étais un homme ce soir, je serai en train de boire du thé en mangeant des pâtes devant un film de vampires, en m’extasiant tout seul sur mon nouveau tatouage, tout comme maintenant en fait.

J’ai une vague idée des vraies différences qui existeraient si j’étais un homme, mais au final, ce ne serait pas des différences dues à moi, mais aux gens qui m’entourent, et à la façon qu’aurait le monde de me voir.

Enfin, y aurait ça, et un pénis.